Introduction

Enclavée entre deux voisins encombrants que sont l'ex Urss et la Chine, la Mongolie émerge lentement de la période communiste "pure et dure". Elle dépend beaucoup de ses voisins pour son énergie (produits pétroliers en provenance de Russie) et pour bon nombre de produits manufacturés. Le contraste entre les villes et le monde rural est énorme, avec une part importante de la population qui reste encore nomade, vivant en autarcie, et donnant bien peu de prise au pouvoir politique.


L'itinéraire nous a mené jusqu'au lac Khovsgöl, qui touche au nord la Sibérie et constitue une immense réserve d'eau douce encore peu affectée par la pollution. Le voyage s'est effectué à bord des incontournables "jeeps" russes, qui supportent vaille que vaille de transporter touristes et moyens logistiques associées sur les pistes défoncées. On a pu apprécier l'habileté des chauffeurs mongols pour qui les roulements à billes des boîtes de vitesse n'ont plus aucun secrets. Au bivouac, la visite aux voisins nomades s'impose, toujours accueillants et prêts à nous faire goûter les spécialités locales (thé au lait et au beurre de yack, et dérivés laitiers). Les échanges ne furent pas toujours faciles, mais parfois nous eûmes la bonne surprise d'étudiants revenus en vacance en famille et parlant très correctement anglais...

Météo imprévisible, alternance de pluie et de soleil, la steppe immense ouverte à l'infini: un pays rude avec une variété incroyable de lumières et de paysages bien peu affectés encore par l'action des hommes.

En toile de fond enfin, quelques vestiges historiques avec les monastères d'Amarbayasgalant (imprononçable et impossible à mémoriser) et d'Erdene Zu, ce dernier faisant partie de la capitale historique de Gengis Khan, la mythique Kharkorum .